Je suis toute seule prisonnière en haut d'une grande tour. Pas moyen de m'échapper. Pourquoi ? D'abord parce qu'il n'y a pas de porte. Après, parce que l'unique fenêtre donne sur une chute de 20 mètres. Et puis, de toute façon, j'ai déjà essayé de me suicider en me jetant du haut de la tour mais la fenêtre est fermé à clé et si je brise les vitres, je n'aurais pas la place de passer.
Dans ma prison, il y a une table, avec un tabouret. Et il y a une bougie aussi. Une bougie sur la table. Elle s'éteint. Je suis dans le noir. Je cherche à tâtons le tabouret pour me rassurer. C'est alors qu'il est arrivé, dans sa cape tout en bleu et son chapeau pointu couvert d'étoiles. Le magicien.
Il s'approche de moi, je pense à un miracle. Il va me permettre de m'enfuir. D'un coup de baguette, il brise la vitre de l'unique fenêtre. D'un autre, il me transforme en crapaud. D'un croissement, je le remercie et m'échappe par l'ouverture pour retomber 20 mètres plus bas dans un étang.
Je suis libre, c'est vrai, mais sous la peau d'un crapaud. Au début, j'ai essayé de me ré-habitué à ma vie d'antan mais impossible. Les autres me prenaient pour un crapeau et m'infermaient dans des bocaux, normal. Je réussi pourtant une nuit à rejoindre l'étang et me fit de nouveaux amis parmis ceux qui étaient comme moi. Je vivais bien, avec tout mes amis. Et puis un jour l'étang fut assécgé par les hommes qui voulaient y construire des immeubles. Je me sentais à l'agonie sur la terre sèche.
Et je me réveilla. Dans mon lit chez moi. Avec des couettes et des draps.